Dans les établissements de santé comme dans les lieux publics, lutter contre la prolifération bactérienne dans l’eau sanitaire est un défi permanent.
Les infections qui peuvent résulter d’une mauvaise maîtrise de l’hygiène des réseaux sont potentiellement graves.
Mitiger au plus près du point de puisage est une technique efficace pour s’attaquer à ce problème.
UN PROBLÈME : LA PROLIFÉRATION BACTÉRIENNE DANS LES RÉSEAUX D’EAU
Avec le temps, une pellicule naturelle se forme et tapisse l’intérieur des tuyaux : le biofilm. Les bactéries présentes dans l’eau se fixent dans cette couche qui offre un milieu favorable (humidité, température, nutriments…). S’il n’est pas maîtrisé, le développement bactérien dans les réseaux d’eau peut devenir problématique.
Parmi les bactéries naturellement présentes, la légionelle et le Pseudomonas aeruginosa peuvent provoquer des maladies nosocomiales graves. Elles peuvent être mortelles pour les personnes avec un système immunitaire fragile.
Dans le biofilm la légionelle se développe à une température d’eau comprise entre 25°C et 45°C. En dehors de ces plages, elle reste dormante ou est détruite. La contamination par la légionelle se fait au moment où l’utilisateur respire les microgouttes d’eau projetées en dehors des robinets et qui contiennent la bactérie.
De son côté, le Pseudomonas aeruginosa se développe à une température d’eau comprise entre 4°C et 42°C (la plage optimale étant entre 30°C et 37°C). Elle a besoin d’air et d’eau pour proliférer. On la retrouve donc là où ces facteurs sont réunis : essentiellement dans les robinets, les flexibles et le premier mètre de réseau. La contamination des personnes se fait par contact direct, via une plaie ou une muqueuse.
DES OBLIGATIONS RÉGLEMENTAIRES À LA HAUTEUR DES ENJEUX
En 2021, le European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC) a recensé en Europe 3,5 millions de cas d'infections nosocomiales chez des patients ayant reçu des soins dans des établissements de santé. Ces infections ont causé 90 000 décès, dont 3 000 en Belgique. Ceci montre l'ampleur du problème dans les réseaux d'eau.
L’Agence Flamande des Soins et de la Santé ainsi que le Ministère de la Santé du Grand-Duché du Luxembourg se sont saisis de ce sujet et ont défini à travers les meilleures techniques disponibles, des normes pour la conception et l'exploitation des installations sanitaires, ainsi qu'une obligation de mesurer la qualité bactériologique de l'eau. Même si la législation flamande ne s’applique pas en Fédération Wallonie-Bruxelles, elle reste tout de même un repère pour beaucoup afin d’appliquer les entretiens et contrôles nécessaires pour lutter contre la légionelle.
Pour plus de détails sur les réglementations s’appliquant aux installations hydrauliques dans les ERP, consultez notre dossier thématique.
UNE SOLUTION TECHNIQUE EFFICACE CONTRE LES BACTÉRIES : MITIGER AU PLUS PRÈS DU POINT DE PUISAGE
Pour prévenir le développement bactérien, deux mesures sont nécessaires : réduire au minimum l’eau stagnant dans les installations hydrauliques et s’assurer que la température de l’eau chaude soit supérieure à 55°C en tout point du réseau.
Lorsqu’un piquage est réalisé sur la boucle d’eau chaude, le contenu de la canalisation jusqu’aux appareils sanitaires n’est purgé que lorsqu’ils sont utilisés. S’ils ne sont pas mobilisés régulièrement, l’eau de la canalisation stagne et se refroidit pour atteindre une température favorable au développement bactérien.
Tous les établissements soumis à des creux de fréquentation sont concernés (hôpitaux, tourisme hors saison etc.) ! C’est pour cela que la réglementation sur les ERP interdit la présence de plus de 3 litres d’eau mitigée entre la boucle d’eau chaude et le point de puisage de l’eau.
Mitiger au plus près du point de puisage permet d’amener la boucle d’eau chaude à proximité des appareils sanitaires. Ce faisant, on s’assure que l’eau circule à température élevée pour prévenir la croissance des microorganismes. Une fois installées dans les canalisations, les colonies de bactéries sont difficiles à déloger : la prévention au moment de la conception est donc une stratégie gagnante.
Il est également indispensable que des purges régulières soient réalisées au niveau des robinetteries pour renouveler l’eau et maintenir un haut niveau d’hygiène du réseau. À cet égard, toutes les solutions électroniques DELABIE permettent un rinçage périodique automatique 24h après la dernière utilisation : aucun oubli n’est possible.
ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ : DES SOLUTIONS ADAPTÉES
Dans sa gamme dédiée aux établissements de santé, hôpitaux, EHPAD ou encore cliniques, DELABIE propose des mitigeurs de lavabo et des mitigeurs de douche qui contiennent à la fois peu d’eau en stagnation dans le corps et qui protègent les usagers de tout risque de brûlure.
La double butée de température dont sont équipées ces robinetteries facilite le choc thermique : débrayée aisément (sans démonter le croisillon ni couper l’alimentation d’eau froide), la butée haute permet de faire circuler de l’eau à 70°C pendant une demi-heure ; un traitement curatif à appliquer en cas de contamination bactérienne du réseau.
De nombreuses solutions DELABIE répondent aux exigences de la norme NF Milieu Médical*.
ZOOM SUR TROIS MITIGEURS EMBLÉMATIQUES :
POUR LA DOUCHE, UN MITIGEUR BICOMMANDE SÉCURISÉ ET CERTIFIÉ
Certifié NF Milieu Médical en juillet 2021, le mitigeur de douche thermostatique H9768BEL est conçu pour contenir un très faible volume d’eau dans le corps et dispose en outre d’une sécurité antibrûlure.
Sa cartouche thermostatique assure une température stable, quelles que soient les variations de pression et de débit dans le réseau.
L’eau chaude, limitée à 43°C, est automatiquement et immédiatement coupée, en cas de coupure d’eau froide. De plus, il est équipé de la technologie Securitouch : le corps du mitigeur reste froid quelle que soit la température utilisée. Tout risque de brûlure est ainsi écarté.
AU LAVABO, UN MITIGEUR SANS BEC
Le 2621EP n’a pas de bec, ce qui ne laisse qu’un très faible volume d’eau stagnante à l’intérieur. Ce mitigeur de lavabo dispose lui aussi de la fonction « choc thermique » et répond précisément aux contraintes des établissements de santé.
Par ailleurs, il est équipé d’une cartouche à équilibrage de pression qui permet de compenser les inéluctables variations de pression dans le réseau. La température d’eau en sortie de mitigeur reste alors parfaitement stable, évitant tout risque de brûlure.
UN MINI MITIGEUR THERMOSTATIQUE « TOUT TERRAIN »
Développé pour les lieux publics, le PREMIX NANO (réf. 732216) est un très petit mitigeur thermostatique qui répond parfaitement aux besoins des établissements de santé.
En effet, les hôpitaux et maisons de retraite sont généralement équipés de mitigeurs mécaniques. En cas d’utilisations simultanées des installations (chasse d’eau WC, douche, lavabo…), la pression d’eau froide peut varier brutalement. Installé en amont de la robinetterie, le PREMIX NANO assure à tout moment une stabilité de température et une sécurité anti-brûlure.
Il peut alimenter 2 lavabos ou une douche quelle que soit la configuration. Il passe partout, en neuf comme en rénovation.
* La NF 077 MM est une norme spécifique à la robinetterie destinée au milieu médical, appliquée depuis 2017.